Appréciation de Kepherton
Le Royaume du Danemark est pourri en son sein. Le Roi règne en plaçant sur son neveu Hamlet les espérances d'un règne sûr. Homme comblé par sa femme, il n'aspire qu'au bonheur et à la paisibilité d'une vie de monarque. Oui mais des profondeurs de la nuit, le fantôme du père de Hamlet surgit et réclame vengeance à son fils. Il n'y a jamais eu d'accident, le père a été assassinné par son propre frère, l'actuel Roi du Danemark, qui lui a même ravi son ancienne femme. Le coeur lourd d'intentions meurtrières, Hamlet échaffaude un plan. Mais son coeur dissimule mal sa haîne et bientôt le Roi s'aperçoit que son neveu prépare quelque chose. Est-il devenu fou ? C'est ce que ses conseillers clament, en lui conseillant de l'exiler. Hamlet quitte le Royaume mais revient et le Roi ne connaît plus la quiétude à laquelle il aspirait. Il invente alors auprès de Laertes une histoire invraisemblable qui pousse Laertes à vouloir tuer Hamlet. Mais à vouloir simuler, on crée toutes les conditions d'un drame et même plus. La mort d'Orphée, femme étrange mais pleine de sagesse, déchaînera les tensions. Mais le Roi poursuit son oeuvre machiavélique et corromp tous ceux qui se disaient les amis de son neveu. Hamlet revient au palais pour s'expliquer mais il n'en est plus temps il faut agir. Et tandis que les têtes des félons tombent sous l'épée du preux, Laertes défie Hamlet en un combat singulier. Moment épique, ce duel révèle finalement l'étendue des trahisons et des faux-semblants et s'achève en une tragédie. Le destin du Royaume demeure incertain, entre un Roi qui doit mourir et son successeur qui est défié. Et au loin, les âffres de la politique guerrière apparaissent. Une oeuvre sublime.
Mots-clés : Tragédie, Théâtre du XVIIè siècle, Vengeance et honneur, citéthéâtre, résuméthéâtre